le goût de l’échec

Mon fils, grand fan de BD, a emprunté un journal de Mickey, jusque-là rien d’anormal. Comme il ne sait pas encore lire, c’est maman qui fait la lecture. La première page est attribuée à l’élève Ducobu.

Cette lecture m’a fait mal. Je vous la partage. Il vous faut cliquer sur le lien (élève Ducobu) pour ouvrir la page

élève ducobu

Scénariste Zidrou, dessinateur Godi

Nous avons tous connu ce moment où le professeur donne ce zéro à cet élève peu méritant. Ce zéro était parfois le nôtre, parfois celui d’un ami. Toujours humiliant, toujours un crève-cœur. Cette copie qui pèse une tonne sur le mental de celui qui la reçoit.

Cette page de BD résume trop bien ce que nous avons connu et ce que les enfants vivent encore : le goût de l’échec.

L’échec scolaire touche bien souvent la lecture. Les élèves qui ne se sentent pas à l’aise avec l’écrit lui tournent le dos. Associant le livre à leurs tourments. Un non-lecteur m’expliquait, un jour, que la lecture lui donnait la nausée.

J’écoutais ce traumatisme. Ce jeune adulte qui n’ouvrira jamais un livre, car « ce n’est pas pour lui », « c’est trop long », « j’aime pas lire ». Tout cela pour dire « la lecture me fait peur ».

Donnons à ses enfants, adolescents, jeunes adultes le loisir de découvrir une littérature jeunesse drôle et foisonnante. Parce que ce sont ces récits hors normes qui peuvent réconcilier le non-lecteur avec le livre !